Fiche pratique
Vérifié le 18 juin 2018 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
La prise d'acte de la rupture du contrat de travail constitue un mode de rupture du contrat d'origine jurisprudentielle. Le salarié qui prend acte de la rupture pour des faits qu'il reproche à son employeur saisit le juge afin qu'il statue sur les conséquences de cette rupture. Ainsi, la prise d'acte produit les effets d'un licenciement sans cause réelle et sérieuse si les faits invoqués par le salarié la justifiaient. Dans le cas contraire, elle produit les effets d'une démission.
Tout replier
Tout déplier
La rupture du contrat de travail par le salarié en raison de faits qu'il reproche à son employeur constitue une prise d'acte de la rupture du contrat.
Ce mode de rupture produit les effets :
Les effets de la prise d'acte ne sont pas négligeables en termes de droit à l'allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE), d'indemnités de fin de contrat et d'exécution du préavis.
La prise d'acte peut être envisagée lorsque le salarié reproche à l'employeur des manquements suffisamment graves pour empêcher la poursuite du contrat de travail. Elle peut être justifiée, par exemple, dans les cas suivants :
Tout salarié en CDIou en CDDen peut prendre acte de la rupture du contrat de travail s'il reproche à l'employeur des manquements suffisamment graves pour empêcher la poursuite du contrat de travail.
La prise d'acte est possible à tout moment, sauf durant la période d'essai.
Aucun formalisme n'est imposé au salarié. Toutefois, il importe pour le salarié de prévenir l'employeur par un courrier écrit listant les reproches faits à l'employeur et justifiant la prise d'acte.
La prise d'acte entraîne la cessation immédiate du contrat de travail. Le salarié n'est pas tenu d'effectuer un préavis.
Modèle de document Modèle de lettre de prise d'acte de la rupture du contrat de travail
Accéder au modèle de document
Direction de l'information légale et administrative (Dila) - Premier ministre
L'employeur doit remettre au salarié les documents suivants :
Le salarié saisit le conseil de prud'hommes pour tenter d'obtenir réparation des reproches à l'origine de la prise d'acte. L'affaire est alors directement portée devant le bureau du jugement, qui statue dans un délai d'1 mois suivant sa saisine.
Le juge décide :
Les conséquences de la prise d'acte de la rupture du contrat varient alors en fonction de la décision du juge.
Cas général
Si les faits invoqués par le salarié justifient la prise d'acte, celle-ci produit les effets d'un licenciement injustifié. Dans ce cas, l'employeur verse au salarié les indemnités suivantes :
À savoir
le salarié ne peut pas bénéficier d'indemnités de chômage dès la fin du contrat de travail (s'il en remplit les conditions), mais seulement à l'issue de la décision du conseil de prud'hommes.
Salarié protégé
Si les faits invoqués par le salarié justifient la prise d'acte, celle-ci produit les effets d'un licenciement nul. Dans ce cas, l'employeur verse au salarié les indemnités suivantes :
Si la prise d'acte n'est pas justifiée, elle produit les effets d'une démission. Dans ce cas, le salarié verse à l'employeur une indemnité compensatrice de préavis. Il verse également la somme prévue en cas de clause de dédit-formation.
Le salarié perçoit les indemnités suivantes :
Code du travail : article L1451-1
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